lundi 23 mai 2011

Projet de fin d'année en ébénisterie 2010 - Choix et approche


Du 23.05.2011 au 26.06.2011

On y est, la commode est finie, la dernière production va voir le jour.
Après différents projets présentés (et refusés car un peu trop audacieux au vu du temps imparti), je décide de m'inspirer d'un meuble peu connu de style Louis XV : la table d'accouchée.


Voici l'inspiration :


Dimensions HxLxP en mm : 785x650x410

TABLE D'ACCOUCHEE D'EPOQUE LOUIS XV, ESTAMPILLE DE GERMAIN LANDRIN (reçu maître en 1738)


En placage de bois de violette, la partie supérieure amovible munie d'un abattant garni d'un miroir au revers, flanqué de deux compartiments fermant à volet, la ceinture ouvrant par une tablette à écrire coulissante, et deux tiroirs, la partie inférieure ornée d'un plateau à décor en vernis européen de feuillage et fleurs animés d'un oiseau et d'un papillon, la ceinture contournée ouvrant par deux tiroirs latéraux, reposant sur des pieds galbés, estampillée deux fois G. LANDRIN sous la tablette écritoire.
Hauteur: 78,5 cm. (31 in.), Largeur: 65 cm. (25½ in.), Profondeur: 41 cm. (16 1/8 in.)
Toujours de petites dimensions, les tables de Landrin s'apparentent à certains modèles que l'on trouve chez ses commanditaires comme Migeon et Oeben et dont il est peut-être l'auteur. Ce n'est qu'en 1763, après la mort de Jean-François Oeben, que Landrin décide de vendre sa production lui-même, avec l'assistance de son fils, dans son atelier de la rue de Charonne.

La table à écrire combinant table de lit apparaît sous Louis XV au même moment qu'une série de modèles innovants tels que la table de chevet, la table à en-cas ou encore la table de bureau de dame ou la table à ouvrages.

Un modèle comparable présentant aussi une surface en laque de Chine figura dans la vente Christie's Monaco, 12 décembre 1999, lot 888 (vendue FF170,000).


Petite négociation avec les formateurs, car le cahier des charges impose un meuble par élève, alors que le mien peut être vu comme deux (au final, il s'agira d'UN meuble en DEUX parties).

En accord avec les formateurs, on décide de ne pas le plaquer, de le réaliser en merisier (carcasse et façades de parties mobiles), frêne (tiroirs) et placages merisier/loupe de maï dou (padouk d'Asie) et filets composés. La variable "temps" sera le nombre de tiroirs à fabriquer.


A partir de différents documents (livres et internet), je reconstitue les cotes du meuble sur le dessin qui me servira tout au long de la construction.
Les points essentiels :
  • esthétique de la courbe des pieds de l'élément amovible et de l'élément bas ;
  • définir l'élément clé de la fabrication : j'opte pour les pieds de l'élément amovible.

Ouvrages ayant aidé à la fabrication :
  • Ébénisterie : technologie et pratique de François Germond aux éditions Vial
  • L'ébéniste restaurateur de François Germond aux éditions Vial
   

  • Anatomie du meuble de René Maubert aux éditions Vial
   

  • Traité d'ébénisterie de Lucien Chanson aux éditions Vial

  • Guide des meubles et des styles de Françoise Deflassieux aux éditions Solar
   
  • L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIème siècle de Jean Nicolay aux éditions Pygmalion Gérard Watelet (Tome I - Les trucages : comment reconnaître  l'authenticité des meubles anciens)

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